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Mon projet


Dans les premiers jours de la marche de 8000 kilomètres, c'était parfois difficile de déterminer les organismes communautaires que je voulais rencontrer. Voir mon projet Aucun enfant ne devrait faire un détour pour retourner chez lui à travers les yeux des gens qui ont peu ou pas de connaissances sur les questions Inuit me fait regarder qui a le pouvoir d'apporter des changements dans les conditions de vie des enfants et des mères.






Mon désir est de changer le cours de la vie des enfants. Depuis que j'ai travaillé chez les Inuits, je me dis que leur offrir une maison-de-répit, c'est-à-dire, un milieu de vie, un hébergement pour que moins d'entre eux ne se retrouvent hors de leur famille et/ou de leur communauté leur serait des plus utiles. En loi, la DPJ doit intervenir, mais si la maison-de-répit devenait une des solutions?


On estime que 85 000 enfants et jeunes d'un bout à l'autre du Canada sont en foyer d'accueil

La pression sur les familles d'accueil continue de croître sans l'aide adéquate des organismes de protection de l'enfance ou des gouvernements provinciaux, disaient les experts en 2012. Les défenseurs des droits de la personne mettent en garde contre l'aggravation de la crise des familles d'accueil partout au pays. On estime que 85 000 enfants et jeunes d'un bout à l'autre du Canada sont en foyer d'accueil, et des experts ont averti que certains ont été placés sans contrôles complets de sécurité, tandis que les bons candidats parentaux sont parfois découragés par la bureaucratie".

La décision de créer un projet

Depuis mon retour au Sud en novembre 2010, mon projet Aucun enfant ne devrait avoir à faire un détour pour retourner chez lui se précise et prend la forme d’une marche de 8000 kilomètres à travers le Canada, pour offrir, avec les fonds recueillis, une maison-refuge/maison-de-répit pour les enfants ayant besoin de sécurité et de protection sans avoir à quitter leur communauté.

Une rupture avec leurs coutumes ancestrales explique plusieurs problèmes sociaux

Il est bien dommage de constater que notre société des années 50, s’appuyant sur le droit du plus fort, a imposé à une minorité d’Inuit, une rupture avec leurs coutumes ancestrales qui déterminent à ce jour leur destin. Depuis, la violence envers les femmes et les enfants, la pauvreté infantile, le cortège de problèmes sociaux des familles favorisant l’aliénation et l’exploitation des populations plus vulnérables perturbent des villages et des collectivités qu’on ne voit que rarement sur nos écrans.

Pour comprendre, il faut d’abord en parler.


Changer le cours de la vie des enfants Inuit 

Mon travail chez les Inuit m’a beaucoup fait réfléchir sur ma présence au Nord en tant que travailleuse sociale, en tant que blanche et en tant que femme. Je n’ai pas envie de mettre des diachylons sur des problèmes qui persistent d’une génération à une autre. Je n’ai pas envie de devoir entendre une autre femme me dire que c’est ça sa vie et qu’elle ne peut rien faire pour la changer. Je n’ai pas envie de continuer à voir des gens que j’apprécie vivre dans des conditions aussi déplorables. Je veux participer au changement pour sauvegarder la vie des enfants dans leur communauté.

Des observations pour la durée d'une vie

Suite à des problèmes de santé, ce fut une décision difficile de ne pas y retourner quand je me suis sentie mieux. À mon retour, j'ai écrit un livre non encore publié au sujet de mon expérience. Il me semblait que j'avais cumulé une vie d'observations. Quand j'ai fini d'écrire ce livre impubliable sur les raisons de la surreprésentation des enfants en besoin de protection, je décidé d'écrire un livre pour enfants, l'un du point de vue d'une enfant-fille de la communauté (sur la page-titre) qui se pose bien des questions sur ce que vivent certaines de ses amies et camarades de classe.

La jeune fille dans mon livre pose beaucoup de questions sur ce qui se passe dans sa communauté. Par exemple, comment se fait-il, quand sa jeune amie est victime d'abus, elle doit aller au tribunal et la charge est rejetée. D'après ce que Luisa comprend, son amie n'est pas assez intelligente (une évaluation psychologique) pour qu'on lui fasse confiance de dire la vérité. Mon héroïne ne peut pas comprendre cette logique fournie par l'avocat de la défense. Cette fille de 12 ans a une connaissance privilégiée de sa communauté, mais ce sont surtout des questions relatives à ses amis qui la gênent. Ce qu'elle sait, c'est que tout le monde vit l'un sur l'autre dans de petits espaces et des choses se passent. Le surpeuplement dans les demeures a une incidence sur les questions de sécurité et de protection des enfants.

Mon projet est autour des problèmes que pointe la jeune Luisa de mon livre. Heureusement, la génération de Luisa aura pris la situation en main pour que leurs enfants aient une autre destinée.


Et pourtant…

Pour que les enfants soient protégés et restent dans leur communauté

Le but final du projet est de faire une marche comme l’a fait  Stanley Vollant pour les Innus. Pendant ma marche de 8000 kilomètres, je vais ramasser des fonds pour maison-refuge/une maison-de-répit , un hébergement où les enfants Inuit seront en sécurité pendant que la paix revient dans leur foyer. Animée et dirigée par des parents responsables Inuit, cette solution permettrait aux enfants d’être protégés et aussi de rester dans leur communauté.

Aucun enfant ne devrait avoir à prendre un détour pour retourner chez lui 

Ce projet est une initiative d'engagement pour aider les enfants à recevoir des soins affectueux, un environnement protecteur et stable pour répondre à leurs besoins fondamentaux dans une maison-refuge assurant leur sécurité dans leur propre communauté.

La principale raison d'examiner ces causes est de mettre en œuvre des solutions et des projets qui auront un impact à long terme sur les communautés. Les enfants, les mères, les familles et les communautés sont l'objet de ce projet Aucun enfant ne devrait avoir à prendre un détour pour retourner chez lui. Après tout, chaque enfant naît avec le droit d'avoir une vie sans violence et sans abus.

Aider les femmes à s'aider pour le bien de toutes les communautés


L'autre aspect qui me parle, c'est d'aider les femmes à s'aider pour le bien de toutes les communautés. Chacune d'elle veut sans aucun doute donner une bonne vie à leurs enfants mais elles doivent pouvoir se développer et s'éduquer selon les règles de notre société. Que nous soyons d'accord ou pas, elles sont soumises aux mêmes exigences que toutes les mères. Les problématiques sociales auxquelles elles font face sont nombreuses, mais les femmes inuites ont des compétences qui les aideront. Valoriser et se servir de leurs connaissances traditionnelles pour l'éducation et la construction des enfants est un dessin de ce projet.

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